Le mois dernier, un entrepreneur en génie civil avec qui nous travaillons a découvert une perte d’environ 43 000 $ sur un projet routier qu’il croyait maîtriser.
Le problème ne venait pas d’une mauvaise planification, mais de coûts invisibles accumulés en temps réel: heures supplémentaires non signalées, équipement resté sur le chantier deux semaines de trop, et modifications jamais ajoutées à un bon de commande.
Cette histoire est loin d’être un cas isolé. Sur des dizaines de projets d’infrastructures et de travaux publics, on observe le même scénario: les marges ne s’effondrent pas d’un coup - elles s’amenuisent peu à peu, à travers de petits oublis qu’on remarque trop tard.
La bonne nouvelle? Ces signes d’alerte sont prévisibles. En sachant où regarder, vous pouvez les détecter tôt et protéger vos profits.
Les marges en construction sont extrêmement minces. Quelques points de pourcentage peuvent faire la différence entre une saison rentable et une année déficitaire.
Les coupables? Rapports de chantier manquants, dépassements non suivis, retards d’échéancier, chaos dans Excel et changements non documentés. La solution, ce n’est pas plus de supervision - c’est une meilleure visibilité. Voici ce qu’il faut surveiller et comment éviter que vos marges ne s’érodent avant même que vous ne le réalisiez.
Pas de rapports, pas de portrait réel. Et sans portrait réel, vos contrôles de coûts reposent sur des suppositions.
Quand les mises à jour du chantier prennent du retard, vous perdez la capacité de réagir rapidement. Un contremaître saute ses rapports quotidiens pendant une semaine, et soudainement 60 heures de temps supplémentaire non budgété apparaissent à la fin du mois - bien après que les coûts aient explosé.
Dans un cas client, ces retards de saisie ont entraîné environ 8 200 $ de pertes par projet, simplement en correctifs réactifs qui auraient pu être évités grâce à des données transmises le jour même.
Quoi faire:
Facilitez la tâche à vos équipes. Des outils mobiles simples leur permettent d’enregistrer heures, quantités et avancement directement sur le terrain - sans paperasse ni délais. Plus vite vous voyez la réalité, plus vite vous pouvez corriger le tir et protéger votre marge.
Main-d’œuvre, équipement, matériaux: chaque dépassement touche directement votre marge. Le danger, c’est qu’ils s’accumulent lentement, jusqu’à devenir un gouffre en fin de mois.
Une équipe budgétée pour 200 heures en fait 260. Une excavatrice reste sur place deux semaines de trop. Des matériaux sont gaspillés sans être enregistrés. Rien ne déclenche d’alerte, parce que la visibilité en temps réel n’existe pas.
Selon le Global Construction Survey 2023 de KPMG, les dirigeants du secteur citent le suivi des ressources et le contrôle des coûts comme priorités absolues de leur transformation numérique - preuve que les processus manuels et Excel créent des angles morts coûteux.
Quoi faire:
Suivez l’utilisation de vos ressources par rapport au budget, en temps réel. Des alertes automatiques dès qu’un seuil est franchi (main-d’œuvre, équipement, matériaux) vous donnent le temps de réagir avant que les dépassements deviennent irrécupérables.
Chaque journée de plus sur le chantier gruge votre profit: coûts de main-d’œuvre additionnels, location d’équipement prolongée, pénalités possibles.
Les retards s’installent sans bruit: un sous-traitant rate une étape, une livraison tarde, la météo décale les travaux. Rien ne semble grave… jusqu’à ce que vous payiez 15 000 $ pour garder une pelle sur place simplement pour finir à temps.
Le glissement d’échéancier n’érode pas seulement le profit du projet en cours - il retarde les suivants, immobilise vos équipes et bloque vos liquidités.
Quoi faire:
Appuyez-vous sur des tableaux de bord en direct pour comparer l’avancement réel au plan initial. Des alertes précoces sur les écarts de production vous permettent d’ajuster les équipes, les ressources ou les séquences avant que les coûts ne s’envolent.
Les feuilles de calcul peuvent sembler pratiques, mais sur des projets de génie civil, elles deviennent vite un frein.
Erreurs de version, données périmées, consolidation manuelle - autant de facteurs qui minent la précision et la réactivité. Un surintendant travaille avec une feuille, le bureau avec une autre, et les rapports de productivité ne correspondent plus aux coûts réels.
Quoi faire:
Centralisez vos données dans une plateforme unique et à jour. Quand tout le monde consulte la même information en temps réel, vous éliminez les erreurs et gagnez en efficacité.
Les entreprises qui ont franchi ce pas constatent 40 % moins d’écarts budgétaires et une clôture mensuelle trois fois plus rapide (selon les résultats observés chez nos clients).
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Les changements et les demandes clients font partie du quotidien - mais quand ils ne sont pas documentés, ils grugent les marges sans qu’on s’en rende compte.
Une municipalité demande un petit ajout. Les équipes s’adaptent, mais personne ne met à jour le bon de commande. Les coûts s’accumulent, mais aucune facture ne part.
Le Project Management Institute classe ce phénomène - appelé dérive de portée (scope creep) - parmi les principales causes de dépassement et de perte de rentabilité. Dans un portefeuille client, nous avons observé 68 000 $ de travaux non documentés sur six projets en un trimestre - autant de revenus perdus.
Quoi faire:
Documentez chaque changement, même mineur. Des outils numériques avec des bons de travail intégrés garantissent que chaque ajustement est approuvé et facturé, pour que chaque heure et chaque dollar soient comptabilisés.
Les entrepreneurs les plus performants ne sont pas ceux qui n’ont jamais de problèmes, mais ceux qui les voient venir - et qui ont les bons outils pour agir vite.
Selon les données recueillies auprès de nos clients, les équipes qui adoptent la visibilité en temps réel, les rapports mobiles et le suivi centralisé des coûts récupèrent en moyenne 3 à 5 % de marge par projet. Sur un projet de 2 M $, cela représente 60 000 à 100 000 $ de profit retrouvé.
Concrètement, ça ressemble à ceci:
« On ne réalisait pas combien d’argent on laissait sur la table avant d’avoir une vraie visibilité. Maintenant, on détecte les problèmes en quelques jours, pas en quelques mois. »
Les marges ne disparaissent pas d’un coup: elles s’érodent à travers des angles morts évitables - rapports manquants, dépassements cachés, changements non suivis. Mais rien de tout cela n’est inévitable.
En renforçant vos rapports de chantier, en suivant vos coûts en temps réel, en surveillant les échéanciers et en simplifiant la gestion du changement, vous reprenez le contrôle de votre rentabilité opérationnelle.
Commencez cette semaine:
Choisissez un signe d’alerte et corrigez-le. Activez les rapports mobiles quotidiens. Mettez en place des alertes automatiques. Centralisez vos coûts. Et documentez le prochain changement avant qu’il ne vous coûte cher.
Le résultat est clair: moins de surprises, de meilleures décisions et des marges plus solides sur chaque projet.
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